Sujet: Pourquoi MK ment-il comme ça ? Est-ce la drogue ? Pkoi fait-
Posté le: Juin 01, 13 8:13 pm (GMT 0)
Laurent Gbagbo na jamais fait appel, encore moins il ne sest accordé avec Alassane Ouattara pour la mise en place dun panel de chefs dEtat africains en vue de trouver une issue heureuse à la crise postélectorale en Côte dIvoire. Contrairement à ce que tend à faire croire M. Mamadou Koulibaly, lancien président de lAssemblée nationale, lex-chef dEtat ivoirien a plutôt proposé un comité dévaluation. Mais celui-ci na jamais vu le jour.
Lorsque Mamadou Koulibaly a indiqué, au cours de la semaine, dans une interview accordée à Mutations, un journal camerounais, que le président Laurent Gbagbo avait fait appel à un panel de chefs dEtat africains afin de trancher sur la question de la victoire à lélection présidentielle, on a pensé que sa langue avait fourché. De nombreuses personnes étaient déjà en train de lui trouver des circonstances atténuantes, estimant que lex-président du parlement ivoirien pouvait sêtre trompé de bonne foi. Mais cétait mal connaître lhomme. Hier, sur les antennes de la Radio France Internationale (Rfi), le président du parti Liberté et démocratie pour la République (Lider) a repris son refrain pour accabler davantage le président Laurent Gbagbo. Tout en soutenant de ne sen tenir quà la déclaration dun panel des chefs dEtat africains, Mamadou Koulibaly a, une fois encore, affirmé à RFI que Laurent Gbagbo na pas gagné lélection présidentielle de 2010 en Côte dIvoire. «Lorsque la crise postélectorale a déclenché, les présidents Gbagbo et Ouattara se sont mis daccord pour quun panel de chef dÉtat vienne trancher. Le panel a déclaré que M. Gbagbo avait perdu», a-t-il confié à Rfi.
Ces affirmations de Mamadou Koulibaly sont totalement contraires à la vérité.
Une méprise pour la Constitution ivoirienne
Après le second tour de lélection présidentielle, le président Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara ne se sont plus jamais rencontrés pour faire appel à un quelconque panel de chefs dEtat africains pour se prononcer sur lissue de lélection présidentielle en Côte dIvoire. Peut-être Mamadou Koulibaly a-t-il voulu expressément semer le trouble dans les esprits en faisant une fixation sur un panel des chefs dEtat africains qui na jamais existé. Parce que le panel mis en place par lUnion africaine et qui était chargé de dénouer la crise ivoirienne na pas été accepté. Ni par le camp Gbagbo ni par celui de M. Ouattara. Le président Laurent Gbagbo avait récusé publiquement un de ses membres pour sa proximité avec la rébellion ivoirienne. En loccurrence le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui était lancien médiateur du processus de paix ivoirien. Le camp Ouattara navait pas non plus confiance en ce comité.
Cest face à cette impasse et pour éviter un bain de sang inutile à son pays que le président Laurent Gbagbo a alors proposé la mise en place dun comité dévaluation pour le recomptage des voix du 2ème tour de lélection présidentielle du 28 novembre 2010. «Je suis donc prêt, dans le respect de la Constitution, des lois ivoiriennes et des procédures que nous nous sommes librement données, à accueillir un comité dévaluation sur la crise postélectorale en Côte dIvoire. Ce comité, dirigé par un représentant de lUnion africaine, et comprenant des représentants de la Cedeao, de lUemoa, de la Ligue Arabe, des Nations unies, de lUnion européenne, de la Russie et de la Chine aura pour mission danalyser objectivement les faits et le processus électoral pour un règlement pacifique de la crise. Ce comité devra également comprendre des Ivoiriens de bonne volonté», avait annoncé alors le président Laurent Gbagbo.
En lieu et place du comité dévaluation pour le recomptage des voix, la communauté internationale, sous légide de la France, appuyée par les Etats-Unis et lOnu, avait préféré la solution militaire pour renverser lordre constitutionnel en Côte dIvoire. On se souvient que Ban Ki-moon avait estimé, le dimanche 30 janvier 2011, avant louverture du 16ème sommet de lUnion africaine à Adis-Abeba, quun recomptage des voix de lélection présidentielle en Côte dIvoire serait «une grave injustice». «Revenir sur les résultats de lélection serait une grave injustice et établirait un précédent fâcheux», avait notamment déclaré le secrétaire général de lOrganisations des Nations unies, avant dappeler Alassane Dramane Ouattara à former un gouvernement dunion nationale.