Auteur: Mekoo90
Sujet: Coincé, watra veut croiser le président Gbagbo.
Posté le: Aoû 23, 13 8:09 pm (GMT 0)
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Sujet: Coincé, watra veut croiser le président Gbagbo.
Posté le: Aoû 23, 13 8:09 pm (GMT 0)
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Côte dIvoire: Coincé, Ouattara veut croiser Gbagbo: Voici ses émissaires Tout se complique pour Ouattara à la Cpi. Au point quil se débat depuis plusieurs jours, pour rencontrer le Président Gbagbo. Que va-t-il lui dire ? A nen point douter, il sera question de la situation sociopolitique de la Côte dIvoire. CIVOX. NET Vendredi 23 Août 2013 - 12:39 |

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C était un morceau de choix. Mais il savère dur à avaler. Ce nest pas de gastronomie quil est ici question, mais des problèmes de digestion dune certaine justice (
) Fin novembre 2011, la Cpi sest donc offert une pièce dexception : pas un quelconque chef de milice ou un demisolde du crime de masse comme elle en a déjà jugé, mais le Président Laurent Gbagbo, 68 ans, ancien membre de lInternationale socialiste, ami de Jack Lang et dHenri Emmanuelli, opposant historique de Félix Houphouët-Boigny, historien et président déchu de la Côte-dIvoire après avoir dirigé pendant dix ans, ce qui fut un des pays les plus riches et prometteurs de lAfrique de lOuest», ce ne sont pas les écrits dun journal bleu ivoirien, mais de Marianne, lune des publications les plus respectées en France.
Cette révélation traduit toute la gêne qui sest installée à la Cpi avec ce procès du Président Gbagbo. Ouattara aujourdhui coincé dans ce dossier, veut directement négocier avec le Président Gbagbo. Il fait désormais mains et pieds pour rencontrer le prisonnier politique de lOnu à la Cpi. Cest vrai quau niveau international, il fait appel à certains amis très proches et très écoutés par le Président Gbagbo pour faciliter cette rencontre. Saura-t-il convaincre Gbagbo ? Le temps le dira. Mais en Côte dIvoire, Ouattara a appelé au secours, deux cadors de la politique ivoirienne qui se disent amis du prisonnier politique le plus célèbre du monde. Il sagit en effet, de Charles Konan Banny, le président de la Cdvr et de Laurent Dona Fologo, lhomme qui avec son parti le Rpp, a fait partie des hommes de confiance du Président Gbagbo au plus fort de lex-rébellion. La mission qui leur est assignée est très claire : convaincre lami Gbagbo à accepter une rencontre avec Ouattara à la Cpi. Car depuis sa déportation à la Cpi, tout se complique pour Ouattara, mais aussi pour la Côte dIvoire. Assailli par les difficultés de toutes sortes, Ouattara se résout finalement à faire ce que plusieurs guides religieux lui demandaient depuis longtemps; à savoir négocier directement la sortie de crise avec le Président Gbagbo. Cétait bien avant sa déportation à la Cpi. Plusieurs guides religieux, (musulmans comme chrétiens) lavaient ouvertement déconseillé de déporter le Président Gbagbo à La Haye. Mais Ouattara est resté ferme sur sa position. A cette époque, il y avait un certain Sarkozy à lElysée. Et le régime ivoirien ne jurait que par lui. Mais bien plus que ça, Ouattara se sentait obligé de faire la volonté du parrain Sarkozy qui tenait par tous les moyens, à se venger de Gbagbo, lempêcheur de piller. Pour venir à bout de Gbagbo, la Droite française alors au pouvoir, sest ouvertement substituée à lEtat ivoirien. Cest le ministère français de la Justice qui fait toutes les démarches au niveau de la Cpi avant la déportation du Président Gbagbo. Coulibaly Gnénéma, en ce moment ministre des Droits de lHomme na été là, rien que pour la forme. Il a fallu que la Droite française dise que «le transfèrement de Gbagbo à la Cpi va faciliter la réconciliation en Côte dIvoire», pour que cela soit repris en choeur par le régime dAbidjan. Sarkozy navait pas de preuves contre le Président Gbagbo. Il savait aussi qui avait réellement gagné les élections en Côte dIvoire. Mais il ne voulait pas de Gbagbo à la tête de la Côte dIvoire. Il utilise donc lEtat français pour régler des comptes personnels à un homme quil ne porte pas dans son coeur pour sa probité intellectuelle et morale. A lElysée, Sarkozy décide donc à la place des Ivoiriens. Cest pourquoi au plus fort de la crise postélectorale, lors dun voyage en Chine, il se permet de dire que «le Président de la Côte dIvoire sappelle Ouattara». De lElysée, il téléphone plus dune dizaine de fois à Goodluck, le Président Nigérian, maitre doeuvre de loption militaire contre la Côte dIvoire. Lorsque Michel Dénisot, en ce moment, présentateur du Grand journal sur la chaîne Canal+ offre un plateau au Président Gbagbo pour expliquer la crise ivoirienne, il pique une colère noire. Et demande le même plateau pour Ouattara, son poulain en ce moment réfugié volontaire au Golf Hôtel. Lhomme était hanté par Gbagbo. Après le 11 avril 2011, lorsque la France réussit le coup parfait, loption est de tenir Gbagbo loin de la Côte dIvoire. Même pire, de détruire son image dans lopinion ivoirienne, africaine et occidentale. La presse hexagonale aux ordres de Sarko sy met à fond. Le confrère Paris-Match plus à Droite, consacre alors plusieurs pages photos à la «capturation» de Gbagbo à la résidence. Lobjectif est simplement de lhumilier au niveau mondial, quand on sait que ce journal fait partie des plus grands tirages dans lespace francophone. Cest en plus, la Droite française qui monte le dossier de sa déportation à la Cpi. Toute la procédure est escamotée. Le dossier daccusation montée dans les officines de lElysée, est une compilation de mensonges ressassés depuis le début de la rébellion armée dans la nuit du 19 septembre 2002. Pour Sarkozy, le plus important est de tenir le Président Gbagbo loin de la Côte dIvoire. Il peut gérer le reste après, depuis son palais de lElysée. Nétait-il pas à la tête de lune des plus grandes puissances du monde. Mais cétait sans compter avec le temps, lautre nom de Dieu, comme le dit le Président Gbagbo. Et comme le reconnait aujourdhui Rfi. Le 05 mais 2012, tout sécroule. Sarkozy est battu à plate couture par François Hollande, le candidat socialiste. Il quitte lElysée par la petite porte. Cest là que les difficultés commencent pour Ouattara désormais obligé de faire mains et pieds pour se faire recevoir par le nouveau pouvoir français. La Gauche française qui par moment, marche sur des principes, lui dit ce quil na pas envie dentendre. A savoir la libération des prisonniers et la normalisation de la vie politique. «Il nen fait quà sa tête», «Il nécoute pas ce quon lui dit», ces réflexions reviennent de plus en plus souvent dans les couloirs du Quai dOrsay (ministère français des Affaires étrangères) et dans les officines qui travaillent à lépanouissement des intérêts des multinationales françaises en Côte dIvoire», écrit à ce propos sur le site Slate Afrique, le confrère français Philip Duval, auteur du livre Fantôme dIvoire, un excellent essai consacré à la crise ivoirienne. Les regards changent en plus dans la gestion du dossier Gbagbo à la Cpi. Certains diplomates français le conseillent même en privé, dorganiser une rencontre avec le Président Gbagbo à la Cpi. Cependant, Ouattara qui croyait encore en son affaire avec la complicité de Bensouda sentête. Mais le 03 juin 2013, il reçoit un coup de massue sur la tête à la Cpi. La Cour déclare les preuves contre le Président Gbagbo insuffisantes. Le dossier daccusation est même démonté pièces par pièces par la Défense. Au point de dévoiler à la face du monde entier, une vidéo en provenance du Kenya dans le dossier. Grand désaveu pour Sarkozy et toute la mafia qui ont installée le chaos en Côte dIvoire. Coincé, Ouattara envoie finalement Banny en mission auprès de son «frère Laurent». Le lundi 12 août 2013, Karim Ouattara, le conseiller chargé de la Jeunesse au niveau de la Cdvr donnait déjà le ton lors dun point de presse. «Le Président Laurent Gbagbo, fait-il savoir, détient de nombreux secrets. Il a des conseils à donner. Il a des choses à dire à lOccident, à ses proches et à ses adversaires. Ce serait dommage quil reste à La Haye. Nous avons donc lopportunité de calmer la situation, afin de lui permettre de dire sa part de vérité sur la crise. On ne doit pas encourager le musellement du Président Laurent Gbagbo». Tout est clair. On pourrait même dire quil dévoile un secret. En 2011, Karim Ouattara ne pouvait pas se permettre de tels propos. Les temps ont changé. Guehi Brence Source: Le Temps |